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RAP au Fil

Au Fil, Bramzo / Souffrance / Epps ou le rap à fleur de peau

C’était une soirée très attendue des amateurs de rap stéphanois, toutes générations confondues. Le 15 décembre dernier, Bramzo, Souffrance et Benjamin Epps ont fait résonner leurs plumes respectives sur la scène du Fil… Avec brio.

Trois artistes pour une soirée, et dans la salle, chacun et chacune a son petit chouchou. On retrouve les Stéphanois pur jus pour voir sur scène le reuf Bramzo, champion de clash maintes fois victorieux aux Rap Contenders nationaux. Ça, « C’est le 42 Enfoiré », et la jeune génération -en nombre ! – valide à coup de mains en l’air et de balancements de têtes. Quand il quitte la scène, et alors que la salle se remplit, il y a débat. Souffrance ou Epps ? Certains sont venus pour les deux. D’autres, pour découvrir l’un des deux. Au finale, tout le monde repartira avec ce qu’il était venu chercher.

Trench beige, barbe, lunettes de soleil et casquette vissée sur la tête, Souffrance soigne son style, mais bien plus encore ses textes. La plume est ultraréaliste, crue, acide -Souffrance, pour la souffrance, et aussi pour la sous-France qu’il accepte de regarder dans les yeux et qu’il raconte avec infiniment de justesse. La technique, elle, est millimétrée, parfaite. Bluffante même : durant plus d’une heure, en allers et venues sur la scène, Souffrance est seul dans le mic’,
– comprendre, sans backeur. Sans filet, donc. Pas besoin, sans doute, puisque l’artiste vole, flottant au-dessus d’un rap à l’ancienne, conscient, juste, nécessaire… Et capable de séduire, aussi, les gen Z et Alpha.

De rap à l’ancienne, il sera aussi question ce soir-là avec Benjamin Epps. Prod rappelant les origines, écriture, là encore tranchante comme une lame, le jeune rappeur d’origine gabonaise se revendique comme un pont entre oldschool et newschool. Il peut. En clôture de soirée, Epps vient chercher le public. Revient. Revient encore. Jusqu’à la mi-temps, qui laisse la place au savoir-faire du DJ et de ses sons mixés pour ambiancer la salle. A la reprise, le rappeur n’a plus qu’à cueillir l’exultation d’un public chaud comme une marmite sortie du feu, en descendant dans la fosse. 20 minutes d’une fin de concert au contact, les yeux plongés dans ceux des spectateurs qui l’entourent, sans lâcher le mic’, sans lâcher le flow, sans lâcher le message. Et une sortie de la salle par la grande porte. 

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