Il parait encore bien loin à l’heure où l’on écrit ces lignes – peut-être parce que regarder par la fenêtre en ce moment donne surtout envie d’être plongé en coma artificiel en attendant que ça passe – mais, si on les écrit, ces lignes, c’est qu’il s’approche en réalité à grands pas. À cheval sur la fin mai et le début du mois de juin, le festival Paroles et Musiques signera cette année sa 33e édition. Le temps passe, hein ? C’est aussi ce que se dit sans doute Hubert-Félix Thiéfaine, dont la dernière apparition sur le festival remonte à 2015, et qui cette année partage l’affiche avec foule de jeunes talents… Lesquels, chacun à leur manière, prennent aujourd’hui part à la démonstration de ce que la scène française est très certainement plus vivace que jamais.
Inventant de nouvelles formes de poésie portées par des sonorités que l’on ne saurait enfermer dans la boite bien cloisonnée d’un « genre musical » particulier, tous usent de la force de leurs multiples influences pour, in fine, construire leur singularité artistique. Sofiane Pamart, présenté comme le pianiste qui remplit des zéniths, Pierre de Maere, digne représentant actuel d’une pop élégante et de certaines aspirations de la jeune génération, Marguerite Thiam et sa plume franche, Mentissa, protégée de Vianney à la voix d’or… La jeunesse a deux trois trucs à dire : on aura une semaine pour les écouter. Et même pour les entendre, ça ne pourra pas faire de mal.
Par Cerise Rochet
Festival Paroles et Musiques, du 28 mai au 2 juin à Saint-Étienne