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Aléatronome, deux ans et ça continue

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Aléatronome, deux ans et ça continue

Depuis 2021, l’Aléatronome fait vivre le château des Beaux-Arts de Saint-Étienne en mêlant projet scénographique, création plastique et sonore ainsi que propositions musicales. Cette année, le lieu voit son bail reconduit par la Ville. Une bonne nouvelle pour l’association qui a à cœur de porter un espace d’expérimentation à Saint-Étienne.  Par Victor Dusson

Depuis deux ans déjà, l'Aléatronome fait vivre l'expérimentation sonore à Saint-Étienne.
Depuis deux ans déjà, l’Aléatronome fait vivre l’expérimentation sonore à Saint-Étienne.

Alors que l’Aléatronome a fêté ses deux ans le 6 avril dernier, l’association cinquante-quatre en charge du projet tire un bilan plutôt positif de ces premiers temps d’activité. “On est content de ces deux ans. On a réussi à monter un lieu qui a pour but d’accueillir les créations et expérimentations stéphanoises tout ça en mélangeant concerts et web radio”, souligne Anouar, fondateur de l’Aléatronome. Depuis sa création, le local oscille entre accueil de résidences artistiques la journée, webradio les jeudis animés par des Stéphanois ayant répondu présent à un appel à contribution, et concert expérimental une fois par mois. Une diversité de projet qui fait la force du lieu.  

L’Aléatronome : un lieu transdiscplinaire

L’ADN de l’Aléatronome tient dans sa capacité à regroupé différents arts pour qu’ils se nourrissent entre eux. Une vision née à Toulon il y a quelques années.

Anouar et Grégory se rencontrent aux Beaux-Arts toulonnais et les énergies matchent vite. “ On a vite eu l’envie de créer un projet mêlant des choses que l’on aime comme la musique, la création sonore ou le design. On voulait également monter un lieu rassemblant des artistes dans la transdisciplinarité car on adore la musique et l’on pense qu’elle ne peut pas rester enfermée sur elle “, explique Anouar.

En 2015, le duo monte sur Saint-Étienne. Un troisième compère arrive, Boryan, et tous les trois créent l’association cinquante-quatre, du numéro de leur appartement à Toulon. Au début, ils répondent à des commandes sonores à Marseille et Paris. Parallèlement, ils organisent des soirées à Sainté. Puis le Covid. La fête est finie. Les lumières et la musique s’éteignent. Alors que faire ? “Eh bien, on réfléchit” poursuit Anouar.

“À cette époque-là, on nourrissait de grandes réflexions, surtout autour de la scénographie. On était basé dans les ateliers du château des Beaux-Arts de Saint-Étienne. Un matin, on a entendu qu’un local se libérait au sein du château. On a donc décidé de se positionner dessus en proposant un projet mêlant scénographie, musique, création sonore et plastique. C’était très excitant. On a réussi à convaincre la Ville et l’Aléatronome est né. Aujourd’hui, le projet initial à évolué en se concentrant sur le son, et la Ville le regrette un peu… Tout comme nous, d’une certaine manière”.

Le son, cœur du projet malgré lui

Il est vrai qu’en deux ans le projet son de l’Aléatronome a pris le pas sur les autres, délaissant la vision pluridisciplinaire chère aux élus. “Ce sont les gens qui ont décidé de ça. Quand on a lancé la webradio, elle a eu rapidement du succès. C’était un nouvel espace rempli de bonnes énergies, mais parfois difficile à gérer. Ensuite, on a lancé les Sessions, un concert présent tous les 1ers samedis du mois. Un format toujours structuré autour d’approches expérimentales avec des artistes d’ailleurs. Et là pareil, ça a suscité un gros engouement. À tel point que le lieu est maintenant plus connu pour les concerts que pour un lieu virtuel d’écoute”, explique Anouar. Une évolution parfois synonyme d’incompréhension du projet pour certaines personnes.  

À travers ses Sessions, l'Aléatronome ouvre une fenêtre sur l'expérimentation musicale français. ©Association cinquante-quatre
À travers ses Sessions, l’Aléatronome ouvre une fenêtre sur l’expérimentation musicale français. ©Association cinquante-quatre

Se restructurer pour mieux être compris

Cette saison, Anouar et Greg’ ont lâché la présidence de l’Aléatronome pour l’ouvrir à un système collégial. De 2, ils sont passé à 10 puis à 4 : “On s’est beaucoup posé la question sur la direction et les sens. On souffre aussi d’un manque de compréhension du projet par public qui se demande ce que nous sommes. Une salle de concert ? Une radio ?  Alors on a décidé d’alléger la programmation et de se concentrer sur la création et la qualité. On veut resserrer les liens avec le public, qu’il amène de la créativité. Ne pas juste être un lieu d’accueil, mais prendre véritablement part à l’acte créatif”, ajoute Anouar.

Pour ce faire, ce dernier à pris du recul avec la webradio. Désormais, 4 binômes animent plusieurs émissions diverses tous les jeudis de 18h à 1h. Ces émissions sont animées selon la sensibilité de chaque équipe, à l’instar de l’émission S.C.H.L.A.G. de Margaux Lallemant sur la poésie et le verbe. Mais également la présence d’émissions musicales avec des sessions DJ. La nouveauté se trouve également avec l’accueil de résidences. Mais l’expiration du bail à fait craindre la fin du projet.  

Un avenir incertain ?

Le bail initial de trois ans accordé à l’association par la Ville touche à sa fin cette année… Et vient tout juste d’être reconduit, après plusieurs semaines de discussions entre les deux parties. Les termes de cette reconduction sont encore méconnus pour le moment, mais au vu des dernières réflexions entamées au sein du bureau, l”Aléa devrait très certainement connaître quelques évolutions dans les prochains temps. Pour le meilleur, assurément.

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